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Camille Renault et le bateau de pierre
Camille Renault et le bateau de pierre
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12 février 2006

SIUVENIRS DE CAMILLE (suite)

Par Robert Larroque

On avait l’impression d’être jaugé et exploré en quelques instants par cette montagne humaine.
Ce pouvait être destabilisant pour certains : cette éventualité amusait toujours Camille mais il n’en disait mot.
On ne peut affirmer qu’il était dominateur, toutefois son caractère et son expérience du genre humain lui donnaient un avantage, une sorte d’ascendant naturel dont il usait savamment dans son art de convaincre. Il savait intriguer son auditoire, captiver son attention en maniant artistement l’anectote et le paradoxe.
Dans sa mémoire, en plus d’une foule de souvenirs personnels, il avait emmagasiné des tas d’histoires drôles ou salaces qu’il distillait avec dicernement, en évitant toujours, quand il le fallait de choquer les sensibilités. C’était un aspect de son tact.
Bien qu’il eût bâti son savoir à l’école de la vie plus qu’à l’Université, Camille aimait la compagnie des gens lettrés : il appréciait leur conversation.
Lorsque le sujet le dépassait, sa curiosité d’esprit restait en éveil : il montrait qu’il savait écouter.
Je ne cherche nullement à parer Camille de la couronne d’un surhomme en énumérant ses qualités.
J’essaie, bien au contraire, d’être objectif et sincère.
D’ailleurs, s’il savait le goût de succès, on ne peut dire que sa vie fut comblée de réussites.
Sur le plan sentimental notamment, il connut des déceptions.
Dans la conduite de ses affaires, il rencontra aussi de sérieux déboires.
Fût-il mauvais gestionnaire parcequ’il consacra beaucoup de temps à l’art et aux artistes ?
Où fût-il abusé parcequ’il accorda trop de confiance à ceux qui le secondaient et négligea de contrôler leurs agissements ?
(à suivre)

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